Des animaux dans la ville ... en hologramme
La performance avait eu lieu en 2017, orchestrée par le cinéaste Alexandre Zanetti, elle consistait à faire apparaître des animaux sauvages sous forme d'hologramme dans les rues de Paris. Cette prestation s'était déroulée pendant un week-end et était visible uniquement la nuit du fait de la technologie utilisée.
Les spectateurs chanceux qui avaient assister à la performance ont pu ainsi observer un zèbre sur les bords de la seine, un lion couché sous les arches d'un monument de la capitale ou encore un guépard surplombant des toilettes municipales et un autre encore gardant l'entrée d'une boîte de nuit.
Le buzz avait bien sûr été au rendez-vous et il en est ressorti une certaine émotion voire de l'émerveillement de la part des spectateurs. L'objectif assumé du cinéaste Alexandre Zanetti, passionné d'hologramme, fut de créer une véritable chasse visuelle dans les rues de Paris permettant aux participants de vivre une expérience à la fois culturelle, drôle et passionnante.
La technologie utilisée pour réaliser cette performance est celle de l'holo-gauze. Il s'agit d'un tissu très transparent ressemblant à une moustiquaire, donc composé d'alvéoles et recouvert de particules d'argent qui captent la lumière. Il s'agit ensuite d'envoyer sur le tissu le faisceau d'un vidéoprojecteur et le tour est joué. Afin d'obtenir un rendu efficace il faut bien sûr que la vidéo ait été travaillée d'une certaine manière, ainsi, le personnage, ou plus précisément ici l'animal, doit avoir été créé ou filmé sur un fond noir total de manière à ce que lui seul soit retranscrit par le faisceau du projecteur. Pour arriver à ce résultat on peut filmer un animal sur un fond vert et le détourer ensuite mais l'on peut comprendre qu'il n'est pas évident de faire ça avec des animaux sauvages. Un détourage sur un film réalisé dans l'environnement naturel de l'animal est techniquement beaucoup plus dur et beaucoup plus long à réaliser. La dernière solution est de recréer les animaux en images de synthèse et de les animer, et c'est bien cette solution qui a été choisie par le cinéaste. On reste ainsi libre de faire faire ce que l'on veut à l'animal et le fond ne présente plus de problème puisqu'il est directement créé sur du noir.
Cependant cette technologie présente certaines contraintes non négligeables qu'il aura fallu prendre en compte. Tout d'abord elle demande des conditions lumineuses assez particulières, en effet malgré les particules d'argent, une grande partie du faisceau du projecteur traverse le tissu, il y a donc une grosse déperdition de luminosité et il faut un projecteur puissant pour avoir un bon rendu, mais surtout il faut qu'il fasse sombre, une luminosité de 50 à 100 lux maximum est nécessaire, cela correspond à l'éclairage public d'une rue la nuit. Plus de luminosité rendrait l'image terne et peu visible et laisserait de plus apparaître de manière plus présente le tissu holographique, l'intérêt de cette illusion étant bien sûr de faire disparaître au maximum le tissu afin que les spectateurs aient l'impression que les animaux évoluent dans l'air.
Une autre contrainte qui découle directement de ce phénomène est la gestion de l'image résiduelle. Comme on l'a vu, en effet, le faisceau traverse le tissu et va ensuite se refléter sur la surface qu'il va toucher au-delà du tissu. Ainsi si c'est un mur par exemple, la superposition de l'image holographique sur le tissu et de l'image résiduelle sur le mur en arrière-plan aura un rendu qui va parasiter l'hologramme. Il est donc intéressant par exemple de travailler l'inclinaison du projecteur pour que l'image résiduelle se perde dans le ciel. Pour une prestation en plein air c'est l'idéal. On peut sinon envisager qu'elle s'écrase au sol, comme c'est le cas dans cette scène :
Enfin il faut prendre en considération le recul dont on dispose pour pouvoir placer le projecteur suffisamment loin pour créer un animal à taille réelle tout en gérant le fait que le public ne puisse pas traverser le faisceau. Une bonne solution est d'utiliser un projecteur à ultra courte focale afin de pouvoir le placer le plus près possible du tissu et ainsi réduire les contraintes. Le projecteur utilisé doit fournir une puissance d'au moins 8000 lumens ANSI pour un rendu efficace.
Chez Holopix nous maîtrisons parfaitement cette technologie alors si vous êtes intéressé par la mise en place d'un concept de ce genre n'hésitez pas à nous contacter.
Benoit DEROT
CEO Holopox
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